À l’heure où j’écris ces lignes, des incendies de forêt dévastateurs continuent de faire rage : la ville de Yellowknife, ainsi que les communautés dénées voisines de Ndilo et Dettah sont en cours d’évacuation, la ville d’Enterprise a été détruite et nous adressons nos sincères condoléances à ceux qui ont perdu des êtres chers à Maui, à Hawaï. Si nous avons appris quelque chose cet été, après une série de vagues de chaleur, d’incendies de forêt et d’inondations, c’est que le changement climatique n’est plus quelque chose qui pourrait nous affecter dans le futur ; il est là, et il exige une action immédiate. À la lumière des événements récents, nous souhaitons souligner le rôle de l’espoir, non pas comme un vœu pieux ou une attente passive, mais comme le résultat d’un engagement direct face à l’urgence climatique. Comme le dit Jane Goodall : « L’espoir est souvent mal compris. Les gens ont tendance à penser qu’il s’agit simplement d’un vœu pieux passif : J’espère que quelque chose va se produire, mais je ne vais rien faire pour y remédier. C’est tout le contraire d’un véritable espoir, qui exige action et engagement. » Face à tant de pertes, le désespoir et le chagrin sont peut-être les réactions les plus naturelles. Avec cette lettre d’information, nous vous invitons à rechercher l’espoir en participant à un projet commun de transformation. Vous pouvez le faire à travers votre art, en vous engageant dans votre quartier, au sein de votre organisation ou en soutenant un changement systémique. Il existe d’innombrables façons de faire la différence, en tant qu’individus et en tant que secteur. Dans cette lettre d’information, nous souhaitons présenter des exemples de travaux inspirants à la croisée de l’art et du climat, en proposant des pistes d’engagement, mais surtout un sens de la communauté ancré dans notre désir commun d’un avenir plus juste et plus durable. C’est parti ! Nous sommes également ravis d’annoncer notre prochain webinaire sur la justice climatique, le 5 septembre, avec Julius Lindsay, directeur des communautés durables à la Fondation David Suzuki et cofondateur de la Black Environmentalist Alliance, et Syrus Marcus Ware, Vanier Scholar, artiste visuel, activiste, conservateur et éducateur. Les inscriptions seront ouvertes cette semaine. Vous recevrez les détails dans votre boîte aux lettres électronique. Merci à tous ceux qui ont partagé avec nous des nouvelles, des articles et des travaux en cours au cours du mois dernier. Nous sommes toujours impatients de savoir ce qui vous inspire.
En avant !
Julia Matamoros
Responsable de la communication
SCALE-LeSAUT
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Kim Richards
Kimberly Skye Richards est une spécialiste des colons dont les écrits, l’enseignement, l’activisme et le travail artistique font de la performance un moyen de résister à l’extractivisme, d’inspirer des transitions justes et de sortir de l’impasse. Elle a obtenu un doctorat en études de la performance à l’Université de Californie-Berkeley en 2019, et a été 2021 Public Energy Humanities Postdoctoral Fellow in Transition in Energy, Culture, and Society à l’Université de l’Alberta. Elle a codirigé un numéro de Canadian Theatre Review sur « Extractivism and Performance » (avril 2020), qui a remporté le prix Patrick O’Neill 2022 pour l’édition dans la recherche théâtrale de l’Association canadienne de la recherche théâtrale. Elle a également publié dans TDR : The Drama Review, Theatre Research in Canada, Theatre Journal, ISLE : Interdisciplinary Studies in Literature and Environment, Sustainable Tools for Precarious Times, et An Ecotopian Lexicon : Loanwords to Live With. Kim enseigne actuellement à l’école de journalisme, d’écriture et de médias de l’université de Colombie-Britannique. Son travail dramaturgique récent porte sur le deuil climatique et l’anxiété liée à la transition. Elle fait partie du cercle de mission de SCALE, du conseil d’administration de l’ACPA et de la première cohorte de la Brigade des artistes convoquée par The Only Animal.
Pleins feux sur le réseau
Ce mois-ci, nous avons eu le privilège de nous entretenir avec l’Association canadienne d’écologie sonore (ACES). Lisez ci-dessous ce que Claude Schryer, président du conseil d’administration de l’ACES, avait à nous dire au sujet de l’association et du vaste domaine de l’écologie acoustique.
Qui est l’Association canadienne pour l’écologie sonore (ACES) ? Pourquoi a-t-elle été créée ? L’Association canadienne pour l’écologie sonore (ACES) est une coalition multidisciplinaire de personnes et d’institutions canadiennes qui s’intéressent à l’état du paysage sonore. Elle a été créée en 1996 en tant qu’organisation canadienne affiliée au World Forum for Acoustic Ecology (WFAE). L’écologie acoustique est l’étude de la relation entre les organismes vivants et leur environnement sonore (ou paysage sonore). La mission de CASE est d’améliorer la qualité acoustique d’un lieu dans la mesure du possible, de protéger et de maintenir des paysages sonores acoustiquement équilibrés là où ils existent encore et d’attirer l’attention sur les déséquilibres malsains dans cette relation.
En quoi le travail de l’ACES en matière d’écologie acoustique est-il pertinent dans le contexte de la crise écologique ? Le travail de la CASE contribue aux efforts artistiques et scientifiques visant à promouvoir une écologie acoustique saine par le biais d’une série de pratiques, notamment l’écoute et le dialogue, la défense de la vie privée du public et de l’authenticité des enregistrements sur le terrain, l’avancement des considérations éthiques dans l’écologie du paysage sonore, l’implication des perspectives communautaires dans la recherche sur l’écologie du paysage sonore, l’intégration de l’écologie du paysage sonore dans d’autres domaines, la traduction des résultats de la recherche en résultats tangibles, etc.
Comment les gens peuvent-ils s’engager avec CASE et/ou la communauté de l’écologie acoustique ? Les membres de SCALE peuvent contacter ou rejoindre CASE ici : https://www.soundecology.ca
*L’écologie du paysage sonore est l’étude du son et de la manière dont les sons de différentes origines façonnent le monde qui les entoure. Il s’agit de savoir comment la vie sur notre planète, y compris la nôtre, est façonnée par son environnement auditif.
Nouvelles du mois
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APPELS OUVERTS
Appel à un facilitateur pour l’art public et la durabilité – date limite 21 août La Bentway Conservancy recherche un facilitateur pour l’art public et la durabilité afin d’aider à définir ce que signifie la durabilité pour la programmation et la production d’œuvres d’art temporaires dans le domaine public. Le processus d’engagement inclura des partenaires à l’échelle nationale ainsi qu’un comité directeur plus restreint composé de ces partenaires.
Appel à un facilitateur pour l’art public et la durabilité – date limite 21 août La Bentway Conservancy recherche un facilitateur pour l’art public et la durabilité afin d’aider à définir ce que signifie la durabilité pour la programmation et la production d’œuvres d’art temporaires dans le domaine public. Le processus d’engagement inclura des partenaires à l’échelle nationale ainsi qu’un comité directeur plus restreint composé de ces partenaires.
INHABIT // Programme d’artistes en résidence – date limite 31 août Le programme d’artistes en résidence INHABIT de l’Institut Max Planck d’esthétique empirique invite des artistes de différentes disciplines à collaborer avec leur équipe de scientifiques et de chercheurs. INHABIT invite les artistes à passer trois mois à créer de nouvelles œuvres ou à développer un projet existant dans un environnement de recherche scientifique. L’institut fournira l’espace, les ressources et les installations nécessaires à l’expérimentation productive, au dialogue et à la collaboration. Le travail développé pendant la résidence sera présenté en coopération avec diverses institutions artistiques locales sous la forme d’une exposition, d’une performance, d’un concert ou d’un autre mode de présentation, et complété par des formats discursifs.
Concours mondial Photograhy4Humanity sur la justice climatique – date limite 31 août Le concours mondial 2023 a tourné son objectif vers la justice climatique. Le concours recherche des images qui montrent des personnes touchées par l’escalade de la crise climatique et qui considèrent le changement climatique comme une question de droits de l’homme. Toutes les photographies doivent se rapporter à des personnes touchées par le changement climatique et/ou à des personnes qui tentent d’inverser ou d’atténuer le changement climatique. Le lauréat du prix mondial 2023 recevra 5 000 USD.
Pertes et dommages en vedette à la COP28 : soumettez votre photographie – date limite du 1er septembre Le Comité exécutif du WIM présentera Pertes et dommages en vedette : Dix ans de mécanisme international de Varsovie, une exposition de photographies qui aura lieu lors de la COP 28. L’exposition présentera des photos sélectionnées dans divers contextes afin d’illustrer les réponses aux pertes et dommages et les solutions possibles, tout en racontant l’histoire des personnes et des communautés en première ligne du changement climatique. Les amateurs et les professionnels sont encouragés à soumettre des photos. Vous pouvez envoyer vos photos par courrier électronique. Vous trouverez ci-dessous les détails de la procédure de soumission des photos.
Appel Globus : au-delà des frontières culturelles, géographiques et disciplinaires – échéance du 14 septembre À une époque où les inégalités se creusent, où les communautés sont perturbées et où la crise climatique s’aggrave, la capacité de l’art et de la culture à dépasser les catégories fixes et à établir et maintenir des liens au-delà des frontières de différents contextes est plus pertinente que jamais. L’appel Globus répond à ce besoin en accueillant des projets qui utilisent des approches et des méthodes expérimentales et qui s’efforcent d’explorer les interactions entre le local et le global. Les candidats du monde entier peuvent soumettre une demande de financement dans le cadre de l’appel Globus. Les candidats peuvent être des individus, des groupes, des associations et des entreprises, ainsi que des organisations ou des institutions du secteur public ou privé.
Appel ouvert #CreateCOP28 – échéance du 16 octobre #CreateCOP28 invite les créatifs de toutes nationalités, races, sexes et confessions, âgés de 14 à 30 ans, à soumettre des œuvres qui génèrent des conversations autour du besoin urgent d’action climatique et sensibilisent aux questions qui doivent être prises en compte lors de la COP28, le sommet annuel des Nations unies sur le climat. Les finalistes recevront des prix en espèces de 10 000, 5 000 ou 2 000 dollars. Les créateurs peuvent poser leur candidature pour tout type de support, y compris la photographie, le cinéma, la performance, les nouveaux médias, les projets de médias sociaux, le stylisme, la création orale et les compositions musicales, à l’adresse artpartner.com.
LES NOUVELLES DU MOIS
Nouveau cadre vivant d’évaluation de l’impact sur le climat
Le tout nouveau cadre de référence sur l’impact des arts sur le climat est sorti ! Ce cadre explore les indicateurs permettant de mesurer l’impact des arts sur la durabilité environnementale et vise à encourager l’action et l’adaptation climatiques. Il a été créé par Emma Bugg de l’Université Dalhousie et développé en collaboration avec CreativePEI. Félicitations à Mass Culture et à Emma Bugg pour cette étape importante et cette contribution au secteur !
‘C’est positif, pas apocalyptique’ : l’art sur le changement climatique peut-il aider à sauver la planète ?
L’urgence climatique a inspiré une multitude d’œuvres d’art inquiétantes, et les avis sont partagés quant à savoir si elles incitent à l’action ou au désespoir. Mais certains artistes proposent une vision plus optimiste du monde de demain.
Les expositions écologiques ne nous sauveront pas
Un article d’opinion d’Art Review qui appelle à un changement d’orientation dans l’art écologique : « Cette proposition d’évolution de la fonction de l’art, de la production d’objets d’art spéculatifs vers une praxis matérielle, en particulier en ce qui concerne l’art écologique, fait inévitablement ressurgir la vieille question : quelle est la fonction de l’art ? Compte tenu de l’état actuel de la dégradation écologique, il est peut-être temps d’agir de manière plus concertée… Cela nécessite-t-il un changement fondamental dans la manière dont nous définissons l’art ? Oui. Mais à une époque comme celle-ci, les règles sont faites pour être brisées.
La durabilité en tant que muse : L’inspiration des éco-artistes du monde entier
Des matériaux innovants aux installations qui suscitent la réflexion, le dernier article du blog de Ki Culture explore la puissante intersection de l’art et de la durabilité.
Le climat perturbe la planification des festivals
Chaleur, orages, smog, pluies torrentielles. La météo complique de plus en plus le travail des techniciens de scène et des artistes qui travaillent en plein air pendant la saison estivale. Conscients de cette nouvelle réalité façonnée par le changement climatique, les organisateurs de festivals n’ont d’autre choix que de s’adapter, non sans inquiétude pour l’avenir.
Utiliser le design comme une ‘force perturbatrice positive’ dans l’économie circulaire
Leyla Aacaroglu, designer, entrepreneur et spécialiste des sciences sociales, nous parle de l’utilisation du design en tant que « force perturbatrice positive ». Leyla a aidé d’innombrables entreprises créatives et sociales à acquérir les compétences essentielles dont elles ont besoin pour contribuer à un avenir circulaire et régénérateur. Elle a également été l’une des lauréates du Make it Circular Challenge. Leyla parle de la responsabilité du design et de son lien avec l’économie circulaire et la pensée systémique.
LECTURE / ÉCOUTE
Podcast de l’Académie de longue date
En six épisodes, l’activiste et conteuse Ella Saltmarshe vous emmène en voyage pour découvrir comment devenir un meilleur ancêtre. Vous apprendrez des scientifiques, des politiciens, des économistes, des artistes, des philosophes, des avocats et des détenteurs de la sagesse indigène. Parmi les contributeurs figurent Roman Krznaric, Brian Eno, George the Poet, Adrienne Maree Brown et Celeste Headlee. Le podcast a pour but de vous donner un sentiment d’espace et d’émerveillement, en vous inspirant pour apporter des changements dans vos propres communautés, lieux de travail et mondes. Bonne écoute !